Ce livre raconte un voyage imaginaire sur une île fictive anglo-normande.
L’héroïne principale de ce livre est l’île de Blackmore perdue au milieu de l’Atlantique, proche de Jersey et Guernesey.
A priori, elle n’est guère accueillante, balayée par le vent, les tempêtes, les brumes, la pluie… Elle est habitée par une centaine d’habitants dont certains ont des yeux étranges. Elle est parée de vestiges telles que statues, mégalithes, anciennes abbayes, lieux de cultes païens et abrite des rumeurs de cultes maléfiques à la gloire d’anciennes divinités : DAGDA le dieu celte et Croatoan ou le grand Ancien, divinité sumérienne.
On est à la veille, en ce mois d’octobre 1925, de la fête annuelle célébrée sur l’île, durant les cinq jours précédant la Toussaint. Pour cet événement arrivent sur l’île les habitants des îles ou des continents proches, ce qui triple sa population. On boit et surtout on assiste à une course automobile et de motos unique en son genre.
Deux curieux personnages ont débarqué sur cette île. Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’institut de criminologie de Paris. Elle est française, libre, aventurière, n’a pas sa langue dans sa poche, se moque des principes et surtout n’a peur de rien. C’est pour répondre à l’invitation de Sir Waldon qu’elle débarque à Blackmore pour enquêter sur la disparition de plusieurs personnes dont la fille de Sir Waldon, Margareth.
Edward Pierce, lui-même invité par courrier à venir sur cette île par l’abbé Pat Molloy son grand ami d’aventure. Il a demandé son aide pour résoudre des mystères, des énigmes, des phénomènes singuliers découverts à la faveur de ses recherches personnelles sur les enlèvements.
Avec ces deux personnages, on va suivre une énigme tambour-battant. On va découvrir des gens hauts en couleur, les mystères de l’île, la maladie de Wilson, les coutumes, les croyances datant de plusieurs millénaires de l’époque celtique et sumérienne, la franc-maçonnerie et des rituels sacrés. Tout n’est pas crédible dans ce mélange de polar fantastique, mais on se laisse emporter par l’écriture légère, le rythme, l’humour, la fougue de ces jeunes gens, la richesse de la documentation et des idées. La psychologie des personnages manque parfois de profondeur. L’auteur a sans doute voulu privilégier les détails fantastiques, ésotériques et le rythme pour nous empêcher de réfléchir et nous faire croire à l’incroyable.
