L'emprise du chat, Sophie CHABANEL

 

·         L’emprise du chat de Sophie CHABANEL 

J’ai découvert cette autrice récemment et j’ai choisi de vous présenter son 3ème roman mettant en scène ses enquêteurs que l’on retrouve dans ses quatre livres : la commissaire Romano et son adjoint Tellier.

Cette commissaire dont on ne connait pas le prénom est une quarantenaire célibataire, sans enfants, au franc parler, à la vie libre malgré la charge de ses deux chats, et au mauvais caractère. Son adjoint, Tellier est quant à lui hypersensible et empathique et se distingue par sa grande moralité. L’emprise du chat (ainsi que les trois autres romans « chat ») se démarque par son style facétieux, sans outrance et sans rebondissement à tiroir. Ici, le cadavre d’une femme n’a pas été découpé en morceaux. Léa Bernard est retrouvée morte chez elle. Suicide ou empoisonnement ? Avec ce point de départ, Sophie Chabanel nous emmène dans une enquête de Lille à Genève. Comment la victime a-t-elle été empoisonnée ? L’enquête n’avance pas et chaque piste autour de cette jeune femme lisse (trop) et sans histoires (vraiment ?), est une impasse. La commissaire Romano et son adjoint recherchent le moindre indice : pas d’amies, très bonne professionnelle mais ne fréquente aucuns collègues. Le faux suicide de cette femme solitaire est bien une énigme et plus la commissaire creuse, plus l’énigme s’épaissit. Sa dernière mission intérim était à Genève en tant qu’hôtesse d’accueil d’une exposition particulière puisqu’il s’agit d’une exposition de cadavres plastifiés au succès planétaire, mais interdite en France. Y aurait-il un rapport avec son assassinat ?L’enquête s’accélère avec ces œuvres d’art pas très éthiques, des mafias russes et chinoises, des trafics d’êtres humains et de morts. Rien que pour son enquêtrice et son adjoint aux antipodes de sa cheffe, ce roman mérite vraiment le détour.

C’est drôle malgré le sujet et les dialogues savoureux. Ceux traitant des sujets de société sont jubilatoires.