Vincent, Gilles - Usual Victims - Editions du Diable Vauvert

 




L’histoire se déroule à Tarbes et tourne autour de quatre femmes retrouvées mortes.

Seul point commun : elles travaillaient toutes pour une multinationale de commerce en ligne. Suicides liés à la pression professionnelle, à la vie privée, meurtres ?

Les principaux personnages en charge de l’enquête sont le capitaine Martin Delbard, la lieutenante Clémentine Rucher et un jeune stagiaire Stéphane Brindille. C’est une équipe sympathique et atypique. Martin partage sa vie avec un homme, Clémentine avec une femme, donc leurs rapports dans l’équipe sont amicaux et solides. En plus, chacun trouve en son compagnon ou compagne compréhension, écoute, apaisement, tendresse. Quant à Stéphane, qui porte de syndrome d'Asperger, sa passion pour le cinéma et son obsession pour le poids des objets de toute sorte, à défaut du poids des choses irréelles, lui ont donné envie de rentrer dans la police dans le but de savoir si ses dons et ses déductions pourraient s’appliquer sur le terrain.

Beaucoup de personnages secondaires aussi qui apparaissent et disparaissent au gré d’une histoire pleine de rebondissements. L’enquête commence dans l’entreprise, dévie sur le Dark-web, s’intéresse à la vie privée de chaque personnage, les pistes se multiplient suite aux déductions de l’esprit de Stéphane. Les personnages sont malmenés, le rythme est rapide, la fin est inattendue.


C’est un thriller noir, sur fond de manipulation : impossible d’anticiper le sort des personnages qui cachent tous plus ou moins une part sombre. Les chapitres sont courts, le suspens élevé, les dialogues vivants et directs comme dans un film. En même temps, il y a de la poésie dans ce livre quand l’auteur décrit la ville, la campagne, ses personnages. C’est la particularité de son style qui donne envie de lire ses livres.